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THE DAY I DECIDED TO MAKE MY DREAM COME TRUE

  • Marie
  • 21 oct. 2017
  • 8 min de lecture

ENGLISH VERSION BELOW


Aujourd’hui ce ne sera pas Amaury qui vous racontera quelque chose, mais moi Marie. J’ai décidé de quitter un peu le côté artistique du blog pour vous parler de choses plutôt personnelles vis à vis de mon voyage.


J’ai ce rêve, depuis maintenant des années, celui de partir en Australie, de découvrir ce pays mais pas seulement à travers ce que je lis, ce que j’entends à la télé ou ce que des amis me racontent, mais aussi de mes propres yeux, avec mes ressentis, mes expériences, mes galères, mes moments de joie. À chaque instant un peu plus triste de ma vie, je m’accrochais à ce rêve. Ça me faisait tenir, je pouvais passer des heures à planifier mon voyage, regarder des photos, faire des dossiers entiers de mes recherches. Et pourtant, dans toutes ces périodes, je suis restée là. « Je ne peux pas partir maintenant parce que… », « je partirai quand j’aurai ce diplôme… », « je ne suis peut-être pas encore prêtre à vivre ça »… tellement d’excuses mises en place pour me défiler pendant des années, je me disais toujours que j’aurai le temps de le faire plus tard tout en me demandant pourquoi ne pas le faire maintenant. Jusqu’au jour où la vision que j’avais sur la vie en générale a basculé. Victime d’un grave accident de voiture je me suis rendue compte que la vie ne tenait qu’à un fil. À partir de ce moment là, j’ai ressenti les choses différemment, « miracle », « décès », « et si je n’avais pas eu cette chance de m’en sortir? », « est-ce le moment de réaliser tout ce dont j’ai toujours rêvé, de me lancer enfin avant qu’il ne soit trop tard? »


O U I. C’est le moment. Comme personne n’est assuré de vivre demain autant vivre aujourd’hui.


J’ai donc décidé de partir, à la base seulement avec Roxane, puis Amaury s’est greffé au projet pour notre plus grand plaisir. Je me retrouvais donc à envisager de vivre mon rêve avec deux de mes collègues qui deviendraient plus tard mon petit copain et une très bonne amie. Que pouvons nous attendre de mieux lorsqu’on ose pas partir seule?

Tout d’abord mon excitation était sans pareille, j’en parlais tout le temps, je faisais tous les plans dans ma tête, me renseignait sur l’Australie mais aussi sur les pays que je souhaitais voir aux alentours. Que faire, que voir? J’étais incollable et je pouvais n’avoir que ce sujet de discussion durant des heures. Puis c’est devenu réel. J’ai fait une demande de visa, je l’ai reçu et là, le choc. Ma réaction n’est pas celle à laquelle je m’attendais, celle à laquelle j’avais tant rêvé. Je me mets à paniquer, c’est vrai faire ce projet avec d’autres personnes nous poussent à comparer nos réactions avec celles des autres membres du groupe. À partir de cet instant, je subissais concrètement chaque discussion sur l’Australie, chaque décision prise, chaque nouveauté dans le projet. Je ne prenais plus part à rien, je déclenchais des crises d’angoisse, je pleurais dès que j’en parlais avec Amaury tout en essayant de garder la face devant les autres. Mais qu’est-ce qui clochait chez moi? Pourquoi je me sentais comme ça alors que c’était bel et bien ma décision depuis des années?

Et comme une angoisse ne vient jamais seule, toutes celles que j’avais déjà au quotidien se sont démultipliées comme ma claustrophobie par exemple. Je ne faisais que me demander comment j’allais gérer à des milliers de kms de chez moi, loin de mes repères, de ma vie, des gens qui comptent.

Jusqu’au denier moment, en montant dans l’avion pour Dubai, je me suis demandée si j’avais fait le bon choix. Mais je suis montée à bord. Ça y est j’y étais. Mais je n’oubliais pas mon gilet de sauvetage « Si jamais tu te sens mal, tu es une semaine à Dubaï tu peux revenir en France à tout moment », « Si jamais tu vas jusqu’en Australie, tu trouveras toujours un ami là bas qui voudra rentrer en France et tu rentreras avec ». Réaction de fragile. Réaction de fragile, mais humaine avant tout. L’idée de tout contrôler dans une période de ma vie où je partais dans l’inconnu me rassurait.


Une fois arrivée, tout a changé. Tout. Je ne ressentais plus aucune angoisse, plus aucun stress de partir à l’étranger loin de tout et de tout le monde. Je ne ressentais qu’une chose: l’excitation. J’y étais enfin, j’avais réussi à le faire, réussi à partir et à aller au bout de mon rêve. J’avais décidé de continuer là où la plupart des gens auraient fait machine arrière.


Je réalise mon rêve. Ici, je me sens plus forte. Le fait d’avoir passé ce cap m’a montré la force insoupçonnée que j’avais en moi et que rien n’était insurmontable.

J’avais l’habitude dans ma vie parisienne de tout contrôler, car oui quand on rentre dans une routine et même quand on s’efforce de faire des tonnes d’activités et de choses originales on contrôle tout malgré tout. Dans ma vie australienne, dans ma vie à travers le monde, je ne contrôle rien mais je n’en ai plus peur. Je vis au jour le jour, et qu’est-ce que ça fait du bien! Le mode de vie change complètement, chaque jour est plus beau que le précédent même en cas de coup dur ou de galères tout simplement parce que c’est mon histoire, notre histoire qui s’écrit. On apprécie les instants bons comme moins bons car on sait que ce sera une histoire drôle, une anecdote de plus à raconter. On sait que de chaque épreuve on ressort grandis et plus forts encore. À ce jour, et quoi qu’il advienne de nous demain, ça ne me fait plus peur car on apprend à gérer chacun à notre manière et à relativiser.


Aujourd’hui j’ai un message pour toi, si ton rêve est de partir : P A R S.

Quel que soit ton rêve, il ne tient qu’à toi de le réaliser. Tu es unique, tu es maître de tes choix, de tes décisions. Un voyage et surtout une expérience comme celle ci te fera prendre conscience de qui tu es. Ressens ce stress si tu en as besoin, mais aies la force de dire « JE vais continuer là où la plupart des gens se seraient arrêtés ». Il n’y a rien de plus beau ou de plus enrichissant.

Today it will not be Amaury who will tell you anything, but me Marie. I decided to leave the artistic side of the blog to talk to you about things rather personal vis-à-vis my trip. I have this dream, for years now, to go to Australia, to discover this country but not only through what I read, what I hear on TV or what friends tell me, but also my own eyes, with my feelings, my experiences, my galleys, my moments of joy. At every moment a little sadder of my life, I clung to this dream. It kept me going, I could spend hours planning my trip, looking at photos, doing entire files of my research. And yet, in all these times, I stayed there. " I can not leave now because ... ", " I'll leave when I get this degree ... ", " I may not be a priest yet to live that " ... so many excuses put in place to scroll through for years, I always thought I would have time to do it later while wondering why not do it now. Until the day when my vision of life in general changed. Victim of a serious car accident I realized that life was hanging by a thread. From that moment, I felt differently, "miracle", "death", "and if I had not had this chance to get out of it? Is it time to realize everything I've always dreamed of, to finally get going before it's too late? " YES . It is time. As nobody is sure to live tomorrow as much live today. So I decided to leave, at the base only with Roxane, then Amaury is grafted to the project for our greatest pleasure. So I found myself thinking about living my dream with two of my colleagues who would later become my boyfriend and a very good friend. What can we expect better when we dare not go alone? First of all my excitement was unparalleled, I talked about it all the time, I made all the plans in my head, informed me about Australia but also about the countries that I wanted to see around. What to do, what to see? I was unbeatable and I could only have this topic of discussion for hours. Then it became real. I applied for a visa, I received it and there, the shock. My reaction is not the one I expected, the one I had dreamed of so much. I start to panic, it is true to do this project with other people push us to compare our reactions with those of other members of the group. From that moment, I was concretely experiencing every discussion about Australia, every decision made, every new thing in the project. I did not take part in anything, I triggered anxiety attacks, I cried as soon as I spoke with Amaury while trying to keep face in front of others. But what was wrong with me? Why did I feel like that when it was my decision for years? And as an anguish never comes alone, all the ones I already had on a daily basis multiplied like my claustrophobia for example. I was just wondering how I would manage thousands of miles from home, far from my landmarks, my life, the people who matter. Until the last moment, while boarding the plane for Dubai, I wondered if I had made the right choice. But I got on board. That's it I was there. But I did not forget my lifejacket " If you ever feel bad, you're a week in Dubai you can come back to France anytime ", " If you ever go to Australia, you'll always find a friend there down who will want to return to France and you will return with ». Reaction of fragile. Reaction of fragile, but human above all. The idea of controlling everything in a period of my life when I was going into the unknown reassured me. Once arrived, everything changed. All. I no longer felt any anxiety, no stress to go abroad far from everything and everyone. I felt only one thing: the excitement. I was there at last, I had managed to do it, managed to leave and to go to the end of my dream. I decided to continue where most people would have gone back. I realize my dream. Here, I feel stronger. Having passed this course showed me the unsuspected strength that I had in me and that nothing was insurmountable. I used to control everything in my Parisian life, because yes when we get into a routine and even when we try to do tons of activities and things we control everything in spite of everything. In my Australian life, in my life around the world, I do not control anything but I'm not afraid anymore. I live from day to day, and what good is it! The way of life changes completely, each day is more beautiful than the previous one even in the event of a hard blow or galleys simply because it is my history, our history which is written. We appreciate the good times as bad because we know it will be a funny story, an anecdote more to tell. We know that from each trial, we come out stronger and stronger. To date, and whatever happens to us tomorrow, it does not scare me anymore because we learn to manage each one in our own way and to put things into perspective. Today I have a message for you, if your dream is to leave: G O . Whatever your dream, it's up to you to realize it. You are unique, you are master of your choices, of your decisions. A trip and especially an experience like this will make you aware of who you are. Feel this stress if you need it, but have the strength to say, " I will continue where most people would have stopped ". There is nothing more beautiful or more rewarding.

 
 
 

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© 2017 par BACKPACKARDS. Crédit photo © Marie Lafollas

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